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- Récits -

Retrouvez dans cette rubrique, anecdotes, souvenirs et autres récits...

Jour 10 - 25/10/2013

 

      Après notre première expérience chanceuse de stop hier entre Kawaguchiko et Kofu, où il nous aura fallu dix minutes pour être pris, nous étions motivés ce matin pour renouveler l'expérience. Après trois lieux stratégiques et 1h15 d'attente, de pouces levés, et trois feuilles différentes indiquant notre destination, une berline blanche s'arrêta. Takayama? Yes!!

 

Seulement cinq minutes après être montés dans la voiture, il s'avère qu'ils ne vont plus jusqu'à Takayama. Peu importe, nous décidons de continuer. Ils nous rapprochent de notre but: Aller à Takayama, mais surtout faire des rencontres. Et quelle rencontre!!

C'est ainsi que notre voyage continue, à l'arrière de cette voiture, admirant les paysages époustouflants des Alpes japonaises. Le "Koyo", changement de couleur des feuilles en automne, ravit notre vue. Des discussions anglo-japonaises ponctuées par les "Sorry, sorry" de Masaru animent notre périple. Leur bonne humeur et leur générosité sont un rayon de soleil parmi les gouttes de pluie qui tombent dans la vallée. On s'arrête prendre des photos, on déguste des mets et on rigole.

 

C'est avec regret que nous sommes déposés à une cinquantaine de kilomètres de Takayama. Nous devrons prendre le bus.  Notre pari de rejoindre Takayama en stop est un échec partiel, puisque nous avons eu la chance de rencontrer Masaru et Miro, père et fille. Ils restent dans nos pensées, et sont avec nous lorsque, deux heures plus tard, nous dégustons des ramens à l'aide des baguettes qu'ils nous ont généreusement offertes.

 

Merci encore à eux de nous rappeler pourquoi nous sommes partis.

 

Jour 15 - 30/10/2013

 

Sur le chemin nous menant à Miyajima, nous sommes interceptés par un Japono-americain, blond et bodybuildé, gérant d'une Guest House. "What are you looking for, guys?" furent ses premiers mots. Nous ne nous doutions pas alors que les suivants nous mèneraient à camper sur l'Ile de Miyajima. Après nous avoir vanté les mérites de cette expérience unique (plage, coucher de soleil, feu de joie...) et nous avoir prêté sa tente, nous voilà partis fiers comme deux coqs français, à l'assaut du terrain de camping.

 

Une fois n'est pas coutume, la carte de l'île que Yogi nous a fournie n'a aucune échelle. Ce qui devait être une marche de cinq minutes devint alors une marche de trente minutes suivie d'un autostop de cinq minutes dans la benne d'un mini-mini pick-up japonais. Sans nous demander où nous allions, ce chauffeur avisé nous mena à destination. A la découverte du terrain de camping et des biches qui s'y promènent en liberté, c'est avec un sentiment d'escroquerie que nous plantons, ou plutôt, que nous posons, la tente dépourvue de piquets, de toile extérieure et parsemée de trous. C'est à ce moment précis que nous avons su que nous allions passer une très bonne nuit.

 

17h, la nuit tombe, les touristes partent. Nous nous retrouvons seuls dans les rues, enfin presque. En effet, au grand dam de Marine, des centaines d'yeux brilants dans la nuit nous fixent. Ils nous regardent marcher 45 minutes pour rejoindre notre 5 étoiles, perdu dans l'obscurité.

 

19h, après avoir tenté de manger notre sandwich au bord de la plage, "persécutés" par les biches qui aimeraient bien que l'on partage notre repas, nous battons en retraite dans notre campement. Marine est des plus rassurée. Le sandwich est avalé d'une traite pour ne pas attirer les bêtes.

 

19h30, habillés dans notre duvet, allongés sur notre matelas d'1 cm d'épaisseur, nous tentons de trouver le sommeil, dans l'espoir que les biches omnivores sachent faire la différence entre une toile de tente et leur nourriture habituelle.

 

Jour 16 - 31/10/2013 - 8h.

 

On quitte le camping. Vivants.

 

 

Jour 37 - Jour 41  Le Trek: Ghorepani - Poon hill - Ghandruk.

 

8h, nous attendons le taxi sans savoir ce qui nous attend. Notre maitre d'hotel, abassourdi par la tenue de Trekking de Lucas (un jean) et n'ayant pas l'air de croire en nos capacités, nous demande de payer notre chambre d'hotel avant de partir. Il nous prêtera même des bâtons pour se soulager la conscience. Or, il s'avèrera que ce trek qui devait durer 6 jours ne nous en prendra que 4.

 

1ère étape : aider deux népalais à faire démarrer un camion embourbé. Les muscles de Lucas leurs seront d'une grande aide.

 

2e étape : trouver des amis avec qui poursuivre notre chemin. Chose difficile puisque nous les doublons tous. (Non, nos chevilles n'ont pas enflées durant ce trek)

 

3e étape : trouver une auberge où passer la première nuit. Grâce ou à cause d'une Hollandaise rencontrée dans le village, on passera la fin de journée dans une auberge où, malgré la présence de 18 hollandais, nous nous sentons bien seuls.

 

4e étape : se lever à 5h du matin pour voir le lever du soleil à 3200 m d'altitude. C'est avec un poumon et un appareil photo en moins pour Lucas que cette étape est un succès.

 

5e étape : glisser sur une pierre, dévaler la pente, embrasser la terre et le ravin, et ne rien se casser. Mission accomplie pour Marine.

 

6e étape : faire danser les enfants du village sur la célèbre chanson "Les sardines". "Apa ! Apa ! Apa !" répétaient-ils pour qu'on les fasse voler.

 

7e étape : prendre une décision. "On remonte vers la Hotspring ? On bifurque vers Tolka ? On rentre à Pokhara ?". Après 20 min de réflexion, aidés de nos hôtes, puis 20 min de descente vers Tolka, nous décidons finalement de rebrousser chemin, direction Pokhara. 4 jours d'effort sont largement suffisants.

Jour  X - 07/03/14

 

Ca y est. On se lance. On tente le stop pour la première fois au Cambodge. On est à Battambang et on veut aller jusqu'à Kampong Chhnang, à quelques centaines de kilomètres. Postés au bord de la route, la chaleur nous accable. On se demande si on ne va pas baisser les bras, mais comme souvent c'est à ce moment que la chance nous sourit. Un jeune homme s'arrête. Il va plus loin que notre destination et peut donc nous déposer en chemin. Parfait. Enfin, comme souvent, rien ne roule comme prévu. A mi-chemin, il décide de nous déposer au bord de la route.

 

C'est reparti alors, on se remobilise, sous 35°, le sac de 15 kilos sur le dos, en plein soleil. On lève le pouce, on fait des signes, et les gens nous font coucou. C'est déjà ça. Mais au final, cet imprévu c'est peut-être le destin. Un 4x4 s'arrête, descend la vitre. "You need help?". Euh, oui, on voudrait aller à Kampong Chhnang. Raté. Le Monsieur habite ici. Mais il veut nous aider. Et puis il parle français. "La station de bus est juste là si vous voulez?", "Ah non, merci mais on préfère faire du stop". "Non, mais je vous le paye". "Pardon?", "Je vous paye le bus!". Eh bien ça c'est vraiment sympa, mais on refuse, évidemment. Bon bah alors je vous paye à boire. Pourquoi pas. Et vous avez mangé? Euh non. Eh bien allons manger!

 

Oui, ce Monsieur est décidemment génial. Ancien professeur de Physique, âgé d'une 60aine d'années, il est maintenant producteur de riz et siège à la chambre de commerce. On passe deux heures en sa compagnie, à boire, manger, discuter, et rigoler. Il est presque plus heureux que nous. Je suis tellement content, dit-il, avec un grand sourire. Tellement content d'avoir rencontré des français. Ce bonheur est partagé. Malheureusement nous devons repartir, car il nous reste de la route.

 

Après un au revoir comme si nous étions des amis de longue date, on se remet en poste. 10 minutes d'attente et hop ! Ca parait vraiment facile le stop par ici. Cette fois, c'est un militaire. Pas un mot d'anglais. Il comprend seulement où nous allons, et c'est bien là le principal. Il est bizarre, il fait peur, mais en même temps il est très souriant. Il nous propose de prendre à boire dans les paquets de coca et de fanta qu'il transporte. Nous refusons, poliment. On a déjà bien bu et bien mangé, et puis on ne voudrait pas abuser de la gentillesse des cambodgiens. Mais ça a l'air de lui tenir à coeur, car une demi-heure plus tard il s'arrête à une échoppe au bord de la route pour nous acheter à chacun une canette de « red bull discount » cambodgienne. Bref, un truc au goût spécial, mais là, on ne peut plus refuser.

 

Si la gentillesse des cambodgiens nous scotche, leur respect de l'environnement nous laisse perplexes. Moi qui me demandais ce que j'allais faire de cette canette, j'en ai eu la réponse lorsque Mr le militaire ouvrit sa fenêtre pendant qu'il roulait et qu'il la jeta au beau milieu de la campagne. Le trajet continue tranquillement. Jusqu'à Kampong Chhnang.

 

Après avoir posé les sacs, on part se balader. La rue principale n'ayant guère d'attrait, on décide de bifurquer vers un chemin de terre qui mène à un "quartier" de maisons sur pilotis au milieu d'un champ. Là, 6 enfants jouent. Et pendant une heure ce sera à 8 que nous jouerons, danserons, et que ces petits cambodgiens, magnifiques, poseront successivement avec ma casquette, puis finiront par venir nous enlacer chacun leur tour ou tous ensemble.

 

Pendant une heure nous nous sommes évadés avec ces enfants qui donnent tant, à de parfaits inconnus. Un sourire, un "câlin". C'est fou comme ça fait du bien, comme ça fait réfléchir. Ils n'ont rien, vraiment, mais ne perdent pas une occasion de sourire, de rire et de partager. On a envie de tout leur donner.

 

What a beautiful day in such a beautiful country.

 

 

 

Jour 330 - De Calgary à Toronto (Voir les photos)

 

 

Postés à une station service à la limite du centre-ville de Calgary où Fred et Adrien, rencontrés à l'auberge la veille, nous ont déposé, nous attendons notre première voiture. Celle qui nous ouvrira le chemin jusqu'à notre but, Toronto. Un périple de plus de trois fois la France. Même pas peur !

 

Notre karma est bon. Cinq minutes à lever le pouce et à faire marrer les gens avec notre pancarte Toronto. Imaginez faire du stop à Caen en montrant une pancarte "Moscou".

Mais Bob s'est arrêté. Il nous emmène jusqu'à l'entrée de l'autoroute, la porte d'entrée de notre voyage trans-canadien.

 

Dans cet endroit sans potentiel autostoppant, une voiture daigne tout de même se ranger sur le bas-côté. Son point de chute, Saskatoon, en Saskatchewan, au milieu des prairies. C'est parfait pour nous. On est parti pour 6h de voiture, une broutille, avec Laura. Artiste peintre, qui travaille en collaboration avec son père, tourneur sur bois.

Le voyage se passe bien, la voiture avale les kilomètres, entourée de prairies plates, plates, plates, tellement plates. Le soleil chauffe à travers la vitre. On essaie de lui faire croire que l'on ne s'endort pas. C'est raté.

La journée avance et on se rapproche finalement de notre destination quand Laura nous demande si l'on veut venir dormir chez elle, chez ses parents. A ce stade du voyage, il n'y a même plus d'hésitation.

C'est donc au milieu de nulle part, dans une famille canadienne, que nous passons notre nuit. Le bonheur.

 

Au matin, notre conductrice de la veille nous emmène à son tour sur la route, afin que nous puissions continuer. A peine sortis de sa voiture, sans même le temps de commencer le travail, un Pick-up nous fait signe.

Le conducteur peut nous emmener à 3h d'ici. Okay! 3h avec Isaac, un homme très sympathique, persuadé que les Etats-Unis ont conspiré et mis en place le 11 Septembre, et qui, avant que l'on sorte de sa voiture, nous souhaite que Jésus soit notre guide, si nous le voulons bien... Un bon moment.

 

C'est là, dans un trou paumé, que nous regardons les aiguilles de notre montre tourner. Le temps passe, les voitures aussi, en quantité infime. On est déjà en train de réfléchir à l'endroit où nous pourrions planter la tente quand Nadine, infirmière libérale venue du Congo il y a 20 ans , décide de nous amener 40 kilomètres plus loin. "C'est la première fois que je fais ça, parce qu'on sait jamais, vous pourriez vouloir me tuer et me voler ma voiture". On la rassure, tout va bien se passer.

On lui dit au revoir, elle était plutôt fun.

 

Et nous revoilà dans la campagne, à une station service, à attendre la voiture providentielle. Manque de chance, la plupart des voitures tournent juste avant. Il y a une journée portes ouvertes sur les tracteurs. Immanquable.

 

2h d'attente dans la poussière. On fait de grands gestes, on supplie. Un jeune homme, Andrew, s'arrête et nous conduit encore un peu plus loin, dans un village où il y a un camping.

De là on se dit qu'on va réessayer une heure, histoire de. Mais le destin est en marche, comme souvent. Pas plus de cinq minutes que l'on attend qu'un gros Pick-up jaune nous aborde. Il va à Winnipeg, à 500 kilomètres de là, la destination impossible à laquelle nous révions en début de journée.

 

Nous voilà partis pour une fin de journée avec Dave. 5h de voiture, pas un silence, jamais à court de sujets de discussion. Dave a faim, et s'il mange, on doit manger. Voilà, Dave qui nous paye un Burger. C'est ça, le Canada. Encore une superbe rencontre qui nous amène à Winnipeg. Il est 23h, la journée a été longue. Demain on s'accorde une pause.

 

Nous sommes à l'aube du 4ème jour. Il est 8h. Une performance. La motivation est là. Heureusement.

Ce matin sera la plus longue attente de tout notre voyage. Notre pouce gèle, le vent nous glace les os, on chante du Céline Dion pour nous donner du courage. Les voitures passent, le temps aussi. 1h. 2h. 3h. C'est long, très long, trop long. L'une des deux baisse plus ou moins les bras. L'autre n'en est pas loin, mais on décide de garder la foi, de croire en notre destin.

 

3h30 d'attente. La délivrance. La récompense. Un Semi-Remorque freine comme il le peut, se gare. Jamais un Poids Lourd ne s'était arrêté. C'est quand on s'y attend le moins que ça arrive.

- "Vous allez où?"

- "Toronto."

- "Sérieux? On peut venir avec vous?"

- "Yes, No problem!"

- "Et c'est loin?"

- "2300 kiomètres. 24h de route."

- "... Pardon?"

Et voilà, nous voilà partis pour Deux jours de route, embarqués dans une aventure incroyable. Nous qui pensions ne jamais trouver quelqu'un, même pour 50 kilomètres.

 

Au volant, Marius, ou Mario pour les intimes. Son joujou c'est Lolo (Rouge, en roumain). Son Camion, sa maison. 1,6 million de kilomètres. Il y vit, 24h/24, traversant le Canada chaque semaine pour faire ses livraisons.

Mario vit au Canada depuis trente ans, arrivé à 20 ans, réfugié fuyant la Dictature en Roumanie. Il a vécu plus de vies qu'il n'est possible d'imaginer. Il parle Roumain, anglais, français, espagnol, italien et même un peu portugais. Il roule, concentré sur la route. " Mes amis de France...". Il a l'air aussi heureux que nous.

 

Les heures défilent, en écoutant les Gyspy Kings. Il nous achète le repas du soir (il est 16h). Le soir, il achète une grosse boîte de beignets. Il se gare sur un Parking pour passer la nuit. Dans les lumières du camion on aperçoit trois jeunes garçons en train de voler une tondeuse... Mario repart. On dormira un peu plus loin. Oui, "on". Ce soir, expérience unique, on s'endort sur la couchette du haut d'un semi-remorque, avec un canadiano-roumain parlant 6 langues qui nous souhaite une "Bonne nuit les enfants". Bonne Nuit tonton Mario.

 

Il s'est couché à 1H, il se relève à 6. A 10h il nous réveille pour le petit déjeuner. Offert, encore. On repart, on roule, longeant un paysage de lacs et de forêts. Il nous raconte sa vie, toutes ses histoires. A midi, il nous offre un sandwich. On lui offre le peu de raisin qu'il nous reste. Et on roule, le sourire aux lèvres, écoutant encore et toujours les Gypsy Kings.

 

Il nous conduit jusqu'à Toronto, la fin du voyage. Nous sommes tous émus. On lui laisse une carte postale qu'il cale soigneusement dans le miroir du camion. Il nous offre sa clé USB avec toute sa musique. Nous ne savons pas quoi dire. Les Merci sont insuffisants.

 

Il est aussi touché que nous. Il ne veut rien en retour. "Juste, rappelez-vous de Mario, et faites-moi signe de temps en temps".

On se dit au revoir. Il remonte dans son camion.

 

Nous, nous sommes arrivés à destination.

Jour 54 - 09/12/13

 

La brume se disperse. Nous traversons la rivière en quête de vie sauvage, de liberté, de relation non faussée entre l'Homme et la nature. L'homme humble, l'Homme proie.


Nous nous enfonçons dans la forêt, l'antre des cerfs et des biches. Notre guide nous mène à travers les sous-bois, à pas feutrés. Tout à coup il s'arrête. Nous fait signe de rester silencieux, à l'écoute. Nous savons que ce territoire n'est pas seulement peuplé de cervidés.
La respiration haletante, notre guide tend la main pour nous montrer l'animal qui se trouve derrière l'arbre le plus proche: un poulet sauvage! Diantre. Quelle frayeur!


"Crrraaaac". Sur notre droite, un bruit de branches qui cassent. Pas celui des branches mortes au sol, plutôt celui d'un arbre qui plierait en deux sous le poids d'une force gigantesque. Notre guide nous fait signe de reculer et de nous éloigner dans le sens inverse, si nous ne voulons pas finir dans l'empreinte d'un éléphant sauvage.

Le rencontre avec un tel animal ne doit pas faire le même effet que de croiser un éléphant domestique dans une rue de Sauraha.


En continuant notre chemin, nous levons la tête pour découvrir deux singes qui remontent le long d'un arbre jusqu'à sa cime. Sur le sol, un trou creusé par des ours. Plus loin, les vestiges du passage d'un éléphant. Nous le sentons, la nature, préservée, sauvage, nous entoure. La présence de ces traces et des deux guides qui nous accompagnent nous rappelle que nous ne sommes pas chez nous.


Nous sortons de la forêt pour nous retrouver à découvert, sur un chemin bordé par des champs d'herbes hautes. L'excitation monte.
Au sol, fraîches, les traces du roi de ce territoire, le tigre du Bengale. Ce que chacun espère. Ce que chacun redoute. La tension est bien là. Les traces que nous suivont en croisent d'autres. Nous remontons celles-ci, en sens inverse. Peu à peu la tension redescend.

 

Le calme plat durant un certain temps. Puis l'un des guide nous stoppe. Pas un bruit. Derrière les herbes hautes nous distinguons les deux cornes d'un Rhinocèros, l'autre star du parc. Il nous fixe. Il nous a vu le premier. Personne ne peut prévoir son comportement. Son regard est porté sur nous. Puis il se retourne. Nous nous approchons pour mieux le voir avant qu'il ne disparaisse se cacher derrière les herbes.


Peu d'autres endroits sur terre permettent d'assister à un tel spectacle. Magnifique. Aucune habitation, aucune construction humaine. L'Homme n'est pas chez lui. Le plus grand prédateur n'est au fond pas grand chose lorsqu'il est à armes égales face aux autres animaux.


Le temps d'une pause le long du chemin notre guide apreçoit un second rhinocèros. Il mange. Nous nous approchons. Il commence à traverser le chemin et s'arrête. Il regarde vers nous. Peut-être nous voit-il, peut-être que non. Il repart et traverse la route vers là où nous ne nous aventurerons pas.

 

Derrière nous un léopard traverse la route. Nous l'avons manqué de si peu. Nous avançons vers l'endroit où nous l'avons aperçu. Il est toujours là. Caché. Les feuilles bougent. Marine apreçoit sa robe tâchetée avant qu'il ne reparte se cacher dans la forêt.


Le soleil va se coucher. Il est temps de rentrer vers notre chambre, un lieu dans lequel nous nous sentirons plus sûrs. Quoique... Les moustiques rôdent.


 

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